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Titre

Lire les décisions de politique étrangère du Congo
Du pragmatisme de Mobutu à l’idéalisme de Kabila L. D.

Auteur

Pr Dr Blaise Sary Ngoy
Chef du Département des Relations Internationales
Université Pédagogique  Nationale

samedi 28 mars 2009

 


le Potentiel

«Nouveaux Horizons»

Edition 3572 du Lundi 7 Novembre  2005

Le Potentiel va plus loin avec Me Paul Lukunku Kanyama

«Une vraie démocratie ne peut se construire et se consolider que dans la mesure où elle est bien implantée à la base »

L'observation est de Me Lukunku Kanyama. Ce qui apparaît comme un postulat, Me Lukunku Kanyama le raconte dans cette interview.

Propos recueillis par F. MULUMBA KABUYI

Question n° 1 : Qu'entendez-vous   par   la  démocratie  au  regard   des   prochaines élections en République Démocratique du Congo? 

Avant d'aller plus loin, nous pensons qu'il serait judicieux de définir d'abord certains mots clés.

Tout d'abord, la démocratie est le régime politique où le peuple exerce lui-même sa souveraineté.  Cette idée a été cristallisée par un adage célèbre « Pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple ».  De ce point de vue le peuple est qualifié de souverain primaire.

L'exercice de cette souveraineté peut se faire de plusieurs manières, tantôt directement comme dans la Grèce Antique où le peuple allait régler les affaires de la Cité dans un lieu appelé AGORA.  Démocratie directe.

Mais généralement de nos jours, cet exercice du pouvoir se fait par représentation.  Le peuple choisit, au moyen des élections, des citoyens qui vont exercer le pouvoir en ses lieu et place.  Ces derniers seront ses représentants.  Dans ce cas, on parle alors de la Démocratie représentative ou parlementaire, c'est cette dernière qui est majoritairement adoptée de nos jours.-

Déjà à ce niveau, on peut voir le lien qui existe entre les élections et la Démocratie.  En démocratie, les dirigeants ne s'autoproclament pas eux-mêmes mais ils sont l'émanation du choix du peuple. En outre, il est connu que les élections assurent la Démocratie en permettant l'alternance politique. Mais, à ce stade, l'on pourrait s'arrêter un moment pour faire constater que cette assertion n'est concevable et valable que dans une société où une alternance politique est réellement envisageable.  Ce qui, à notre avis, n'est pas le cas dans notre pays pour les raisons ci-après.

D'abord, et nous l'avons maintes fois signalé : depuis l'aube de l'Indépendance jusqu'à ce jour, l'homme politique Congolais est le même avec toutes ses tares quasi innées.  En outre, pratiquement tous les partis politiques sont identiques en ce sens qu'il n'existe pas une nette démarcation relativement à leur idéologie.

De sorte que finalement, l'on est tenté de se poser cette question « élection pour quoi faire ? ». A l'issue de ces élections, ne va-t-on pas simplement « déshabiller Saint Pierre pour habiller Saint Paul ? » ou encore, pour utiliser une expression footbalistique, cela ressemblera « aux mêmes joueurs qui reviennent sur le terrain après avoir changé des vareuses ».

En effet, notre crainte quant au changement effectif résultant des élections demeure légitime à plus d'un titre.  Le sens même des élections, c'est de proposer une alternative de qualité de vie aux citoyens.  0r, au Congo, on constate que les partis politiques qui sont censés fournir au pays les hommes du changement ne jouent pas leur rôle.  D'abord, on note une absence quasi totale des programmes politiques précis face aux enjeux majeurs constituant autant des défis à relever, alors que nous avons tous les problèmes de reconstruction du pays et les problèmes particuliers de développement à résoudre qui nécessitent une intelligence nouvelle et un courage hors pair.  Faut-il citer ici les défis de l'Alimentation, de l'Education, des antivaleurs, etc …  Donc il ne serait pas étonnant que chez nous les élections laissent les problèmes de développement entiers.  

Ensuite, et c'est ce qui est désolant dans notre pays : les membres de ces partis politiques, malgré leur grand nombre, sont pratiquement le même homme c'est-à-dire l'homme-profit plutôt qu'un serviteur par idéal.  Ainsi, au lieu de servir à une véritable alternance dans la classe dirigeante, les élections, en République Démocratique du Congo, serviront à un positionnement personnel ou collectif amenant un nouveau groupe des jouisseurs au pouvoir.  Le malheur c'est que ce sera toujours les mêmes personnes qui reviendront au pouvoir, grâce aux élections, et ce sans avoir connu une véritable sanction de leur gestion calamiteuse de la Chose Publique.  Ainsi, ceux qui ont géré les affaires de l'Etat  à la façon « bantou » reviennent, grâce aux urnes, habillés en peaux de moutons.  Et la danse continue . . .

Cette réalité est tellement vraie que la vie animée des partis politiques s'éteint lorsque les élections sont faites.   0n aurait souhaité que cette multiplicité des partis politiques aient, pour objectif, la création d'un nouveau type de manager préoccupé de créer des emplois.  Ce qui pourra donner au pays des entreprises dont la performance dans la production permettra au travailleur d'accéder à un niveau de vie humainement acceptable. Malheureusement, la plus part de ces partis politiques qui poussent comme les champignons dans notre pays ne visent que la survie.

L'exemple des pays de vieilles démocraties devrait pourtant inspirer les politiciens Congolais.  Les Etats-Unis d'Amérique avec leur population évaluée à 300.000.000 d'habitants n'ont pas plus de cinq partis politiques qui se regroupent dans deux courants démocrate et républicain.  Le peuple Britannique bat le record avec ses deux partis politiques : Le parti Travailliste et celui des Conservateurs.

La leçon à tirer de l'exemple de ces pays est évidente : sans le changement de l'homme et de son idéal, des vrais problèmes de société restent entiers.  Aussi, nous affirmons haut et fort que la solution finale aux problèmes de vie du peuple Congolais  réside dans l'homme c'est-à-dire dans le changement de sa mentalité et surtout de sa culture. Sinon, ces élections ne seront que de pure forme.  Une véritable parodie.  L'Etat de droit, une vue de l'esprit.  Et  le Développement, une chimère.

Question n° 2 :  La Démocratie en Afrique est-elle une réalité ou un simple clonage ?. 

            La Démocratie est un système politique qui a ses exigences.  0r, en Afrique, et plus précisément dans les Etats africains post–coloniaux, on remarque, d'une part, que les critères objectifs inhérents à une société démocratique font cruellement défaut et, d'autre part, qu'il existe dans ces Etats des facteurs qui constituent des véritables obstacles à l'émergence d'un système démocratique.

            En effet, les éléments qui sont indispensables à la Démocratie sont les suivants :

  • Un niveau de vie moyennement élevé susceptible de permettre au Citoyen de s'intéresser aux affaires de leur Cité et de ne pas se cantonner à la lutte pour la survie.
  •  Un niveau d'instruction suffisant de la population.  Ce qui permettra à celle-ci de connaître assez bien ses droits pour pouvoir, le cas échéant, les revendiquer ou les défendre, sans toutefois adopter une attitude de résignation ou de fatalisme propres aux illettrés.

            Par ailleurs, l'instruction suffisante permettra à la population de maîtriser les règles de jeu politique, de s'informer régulièrement par les média ; d'apprécier l'action des gouvernants et, le cas échéant, de sanctionner les acteurs politiques sans complaisance ni complicité aucune, jouant ainsi pleinement son rôle d'arbitre.

  • Une éthique élevée préoccupée de la recherche de l'Excellence en tout afin de respecter l'intérêt général ou l'intérêt supérieur de la Nation.

Après les éléments indispensables, nous aimerions relever les obstacles à l'épanouissement de la Démocratie en Afrique qui sont les suivants :

  • Les dirigeants africains n'ont pas su intérioriser le concept de l'Etat moderne.  Beaucoup, en effet, confondent la Chose Publique avec une affaire privée, personnelle ou tribale.  L'on gère l'Etat comme l'on gérerait  sa propre poche.  Les Finances publiques sont confondues avec sa cagnotte personnelle.  Il n'est dès lors pas étonnant que de nombreux  cabinets ministériels ou autres ressemblent à des conseils des villages où tout le personnel, du Directeur de Cabinet aux plantons proviennent de la même tribu ou coterie que le Ministre lui-même.  Evidemment, dans ces genres de système, la méritocratie cède le pas au clientélisme et au tribalisme qui instaurent le règne de la médiocratie.
  • Les appuis matériels de la Démocratie sont quasi inexistants.  Le faible pouvoir d'achat de la population empêche cette dernière de se procurer ne fût-ce qu'un journal par jour pour son information.  Triste sort qui entraîne l'inexistence d'une opinion nationale et freine l'émergence d'une culture qui intègre la modernité.

Tous ces obstacles que nous venons d'évoquer constituent autant des défis à relever pour la naissance d'un Etat réellement démocratique en Afrique.  En leur absence, force est de reconnaître que la Démocratie n'est pas encore une réalité sur le Continent.

Qu'en est-il du clonage de la Démocratie que les 0ccidentaux tentent d'imposer naïvement en Afrique, étant convaincus que la seule voie qui mène au Développement passe obligatoirement par la Démocratie à l'0ccidental ? Il faut avouer que cela  n'est pas réalisable aujourd'hui et ne promet pas de l'être dans un futur immédiat.

En effet, n'est-il pas irréaliste de demander aux Africains, donc aux Congolais également, d'appliquer la Démocratie au sens strict du terme alors que les héritiers de la Civilisation gréco-romaine ont mis des millénaires pour parfaire leur système politique ; encore que même aujourd'hui il y a toujours à redire sur la perfection de leur démocratie.

Question n° 3 :  Que dire de tous les gens qui pensent  que  la  Démocratie   est   une

                              plante plutôt tempérée que tropicale ?

Sans vouloir verser dans le déterminisme politique cher à Monsieur M0NTESQUIEU dans ses thèses sur le droit naturel, il faudra reconnaître un fait : la quasi-totalité des régimes despotiques aujourd'hui se retrouvent dans l'hémisphère Sud et plus particulièrement dans les régions tropicales tandis que les régimes démocratiques se recensent quasi majoritairement dans les régions tempérées.  De sorte que l'on pourrait sérieusement s'interroger s'il s'agit d'une simple coïncidence ou plutôt d'un déterminisme génétique ou géographique ?  La question reste ouverte.

Question n° 4 : Quel type répondrait alors le  mieux  en  Afrique  après  tant  d'échecs vécus 

D'abord, la Démocratie en tant que forme de l'Etat où est appliqué cet adage « Pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple » est difficilement concevable en Afrique au jour d'aujourd'hui pour les raisons que nous venons d'évoquer précédemment.

Ensuite, à ce jour, l'Aristocratie en tant que pouvoir d'un petit groupe d'élites de la noblesse ne tient pas non plus dans les Etats modernes africains.  Ainsi, le groupe de ceux qui seraient appelés à diriger le pays avec le Monarque au lieu d'être constitué d'une élite, représente plutôt un regroupement des affins et autres courtisans du monarque qui ignorent tout de la méritocratie.

Enfin, peut-on préconiser la monarchie institutionnelle dans les Etats africains modernes ?   Notons que cette forme de gouvernement malgré quelques tentatives ici ou là est aujourd'hui surannée, tant dans le monde qu'en Afrique et ce grâce notamment à la mondialisation qui fait que la Terre est aujourd'hui devenue un vaste Village planétaire.  Etant donné les remarques ci-dessus, nous  préconisons une autre forme de gouvernement assez osée et courageuse qui tient compte de la mentalité des Africains.

Il faut retenir que la Démocratie en tant que système politique n'est pas une panacée.  D'ailleurs, on a vu dans l'histoire moderne des Etats, des pays comme la Chine Populaire ou l'URSS parvenir au développement et se hisser au rang de Puissance mondiale sans passer par la Démocratie à l'0ccidental. Tout simplement parce qu'ils ont dû s'imposer une discipline tant dans l'organisation de l'appareil de l'Etat que dans le travail à accomplir et évolué en respectant les prescrits de leur culture propre.

Ainsi, outre tout ce que nous avons déjà dit à ce propos, et eu égard à l'expérience et aux déboires vécus sur le Continent, nous pensons qu'il nous faille, du moins pour un certain temps, un régime fort dirigé par un vrai Pater familias éclairé et surtout soucieux des intérêts du peuple mais qui négocierait avec les parrains occidentaux dans les domaines spécifiques des droits de l'homme, de l'économie et du concept même de l'Etat.  Car en effet, sur le plan interne, toute tentative de contrôle de ce pouvoir fort, sans l'appui des 0ccidentaux , s'est révélée inopérante face aux subterfuges déployés par le pouvoir en place qui use avec bonheur « du bâton et de la carotte » pour imposer sa propre vision des choses.

Enfin, peut-on se poser à juste titre la question suivante : « Par quel mécanisme cet homme providentiel accédera-t-il au pouvoir étant donné que les élections ne sont pas un moyen sûr ? »

Il est vrai que les Elections en Afrique, même si elles ne sont pas déterminantes, sont souvent organisées pour la consommation extérieure.  Il y a à cela les raisons présentées ci-dessus mais également du fait qu'une fois réalisées, il y aura toujours des motifs fondés ou non des contestations.  Par exemple, la diversité des tribus ou ethnies fera que certains vont s'estimer minoritaires ou laissés pour compte par les vainqueurs des élections.  Sachant que l'acceptation de la vérité des urnes ne fait pas partie de nos mentalités.  Un autre exemple nous concerne : qu'adviendrait-il aux lendemains des élections prévues au 30 juin 2006 en République Démocratique du Congo si l'une ou l'autre des Composantes actuellement au pouvoir venait à contester les résultats des urnes ?  Comme qui dirait « on n'est pas sorti de l'Auberge » ou encore « nous sommes piégés par les élections ».  Ainsi, le débat reste ouvert. 

A notre avis, nous pensons qu'il faudra un système politique pratiquant simultanément  les urnes et un consensus national.  Ce dernier offrira, avant les élections, des garanties aux perdants d'assumer certaines responsabilités dans l'appareil de l'Etat. Ce qui présente l'avantage d'éviter l'exclusion génératrice des conflits.  Le dirigeant qui sortirait ainsi du verdict des  urnes aura peu de chance de céder à la tentation d'un pouvoir absolu. Son pouvoir devant tenir compte et de l'0pposition et des parrains occidentaux.  En définitive, le système que nous mettons en avant ici se caractérise plus par le choix des hommes que par la particularité d'une forme quelconque du gouvernement.  Car les Institutions ne valent que ce que valent les hommes qui les animent.

Question n° 5 : Que dire alors des investissements liés à la Démocratie ?

A notre avis, nous estimons que cette façon de voir les choses est dictée par le bon sens.  En effet, il est logique que pour investir dans un endroit, il faut que l'environnement considéré soit propice aux affaires et sécurisant.  Il est difficile pour un homme d'affaires aguerri de mettre son argent dans un cadre plein d'incertitudes et des risques de tous genres. 

0r,  la Démocratie assure les libertés individuelles et les droits fondamentaux parmi lesquels la liberté d'entreprendre et la protection juridique et judiciaire du droit de propriété privée.  Un régime démocratique est celui qui respecte et fait respecter les droits d'autrui, les engagements pris, etc … Un tel régime politique rassure les investisseurs.  Tandis qu'un Etat où les droits de l'homme sont bafoués, où règne l'insécurité juridique, les tracasseries de tous genres, tels que policières, administratives ou fiscales, effraie les investisseurs étrangers et  freine l'essor du commerce intérieur.  Faut-il rappeler la brillante intervention de Monsieur le Président de la Fédération des Entreprises du Congo (F.E.C.) lequel, dans son discours d'intronisation, qualifie l'investisseur d'un animal frileux qui ne supporte ni bruit ni tracasserie. Il faudrait mettre sur pied, dans notre pays, un mécanisme de sécurisation des investisseurs tant étrangers que nationaux.  Il ne suffit pas d'avoir les meilleurs codes d'investissements avec des dispositions incitatives pour les étrangers.  Il faudrait rassurer les investisseurs au quotidien. Ce qui se passe actuellement ressemble au terrorisme des agents de l'Etat  et qui ressemble ni plus ni moins au racketage.  Alors que dans certains pays de l'Asie on accueille des investisseurs à l'aéroport avec des bouquets des fleurs, chez nous, il arrive qu'ils se voient confisquer leurs appareils photos sous le motif fallacieux d'espionnage.

Question n° 6 : Que pensez-vous de la parité hommes - femmes? 

Cette question qui a été à la base des débats houleux au sein de notre Parlement n'est pas une invention congolaise ni encore moins une nouveauté dans le monde politique.

Il s'agit d'une loi politique à connotation sexiste.  En France par exemple, pour  ne citer que ce pays qui a sans doute inspiré le milieu politique congolais, la loi de la Parité hommes-femmes a été adoptée au Parlement à l'initiative de la « Gauche » française.  Et lorsque la « Droite » française est arrivée au pouvoir, elle a tout fait pour la faire abolir.

J'affirme, de prime abord, pour ne pas être mal compris, que le principe de la parité en soi n'est pas une mauvaise chose.  Elle assure la promotion des ambitions légitimes.  Elle est la mise en application du principe constitutionnel de l'égalité entre les sexes.

L'objectif devant être non pas une parité hommes-femmes absolue mais le placement de l'homme ou la femme qu'il faut à la place qu'il faut.  Et cela dépend des qualités personnelles ,voire des mérites de l'individu.

 En plus la gestion d'un Etat ne se définit pas en termes de sexe.  Dans l'un ou l'autre sexe, il y a des meilleurs et ce sont ces meilleurs qui ont  droit à leur place.

Question n° 7 : Maître  LUKUNKU  KANYAMA,  après  votre  bonne  carrière  dans  la profession libérale en tant qu'Avocat et après tant de réflexions sur la politique du pays, peut-on connaître aujourd'hui vos ambitions?

Notre ambition est de gérer la Cité au strict sensu c'est-à-dire la Polis dans le cadre de notre Quartier d'abord qui s'appelle NG0MBA KINKUSA – Commune de Ngaliema.  A notre avis, le Quartier représente la base de la Démocratie.  Car, une vraie démocratie ne peut se construire et se consolider que dans la mesure où elle est bien implantée à la base.  Dans le cas contraire, ce serait un immeuble à plusieurs niveaux mais sans base de soubassement.  Son effondrement est alors programmé.

D'autre part, nous aimerions, par des écrits, diffuser quelques idées force à même de reformer les mentalités en vue d'un développement véritable et ainsi instaurer chez nous une culture d'Excellence.  Ne dit-on pas que ce sont les idées qui transforment le monde. A condition toutefois que l'homme, artisan du développement, accepte de changer.   Au total, ce qui compte à nos yeux est que chacun de nous aie la conscience de sa mission et se préoccupe  de l'accomplir et de bien l'accomplir.

Au terme de cette réflexion, nous sommes heureux de constater que le pays tout entier a mis le cap sur  l'orbite de la Démocratie.  Nous pensons que cette fois-ci nous allons véritablement effectuer notre entrée dans l'ère de la Démocratie avec tout ce que cela implique comme contrainte ; de façon à ce que le respect  des règles soit de mise pour qu'une fois la sanction des urnes connues, tout le monde puisse s'incliner avec fair-play.  Ce n'est qu'un souhait, car nous ne sommes pas naïfs.  Nous n'ignorons pas que le chemin de la Démocratie est parsemé de beaucoup d'écueils et demande à tout un chacun beaucoup d'abnégation pour ne placer que l'intérêt général au-dessus de toutes les autres considérations.  Ce qui distingue les vrais patriotes et pourra permettre l'atterrissage en douceur avec l'espoir de retrouver la clé du Paradis perdu.- 

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